dimanche 1 décembre 2013

USM - Document rentrée sociale," ça bouge"

USM-2013-12-16 Ca Bouge


Salaire

Henriette Mongey, ex Secrétaire Générale du Syndicat des Agents Hospitaliers vient de voir
confirmé en appel le jugement de l’affaire qui l’opposait depuis 2003 au CHPG.
Depuis les 35 heures françaises de 2002, en application du statut du personnel, son salaire
horaire aurait dû être majoré de 11,43% pour maintenir la parité salariale avec la région
économique voisine.Et cela jusqu’ en 2006. Le CHPG est donc condamné à verser pour ces
quatre années la somme de 2733,66 euros de salaire perdu.
Cette bataille judiciaire du SAH menée avec le soutien de l’USM avait eu un impact décisif car
en 2006 la réduction de la durée du travail à 37h30 et une compensation salariale de 7,14%
avaient été instaurées.

Mais si la justice n’avait pas mis 10 ans (!!!) à se prononcer, ce seraient aujourd’hui des
millions d’euros que l’ensemble des agents du CHPG seraient en droit de réclamer. De quoi
mener une belle bataille sur les salaires actuels pour récupérer les économies que l’Etat a
réalisées sur le dos des personnels !

Salaire encore

Malgré de très nombreuses (et illégales) pressions, 50 salariés de Carrefour ont arrêté le
travail le 7 octobre pour réclamer une rémunération au moins égale à celle de leurs collègues
de Carrefour France. Ils manifestaient aussi leur mécontentement à l’égard de la précarité
du travail, des conditions de travail et pour le maintien du salaire à 100% en cas de maladie
comme en France.

Une action de grève accueillie avec sympathie par les clients et très certainement approuvée
par la grande masse des salariés de Monaco.
A propos où sont passées les conclusions de la Commmission Mixte du Salaire déposées
auprès du gouvernement depuis le 30 juin 2010 ?

Conclusions qui faisaient état de la destructuration du salaire, de l’intégration illégale des
primes dans le salaire de base, de la disparition progressive de l’indemnité de 5% et de la
nécessité de veiller à l’application des grilles de classification.
Peut être faut il que l’ensemble des salariés, comme ceux de Carrefour, s’en mêlent par la lutte
pour qu’elles sortent de la poussière et du tiroir dans lequel elles sont malencontreusement
allées se perdre.

En attendant : Bravo aux employés de Carrefour et à leur syndicat courageux !
A qui le tour ?...

Sanctions

Elles pleuvent, elles pleuvent les sanctions...de manière abusive et coercitive dans beaucoup
d’entreprises monégasques où la législation rétrograde ne protège pas les salariés en la
matière.

Pourtant, il est possible de se battre et de refuser l’inacceptable. Le Tribunal l’a confirmé
en jugeant abusive la sanction donnée par la Société Monégasque d’Assainisssement au
Secrétaire Général du syndicat de cette entreprise.

L’USM avait donc raison !

Dommage que l’action collective dans l’entreprise n’ait pas apporté par la solidarité agissante
le résultat aujourd’hui enregistré. Et bravo à notre camarade François Cataldo pour son
courage et sa ténacité.

Droit syndical et attaques contre l’USM

L’action unie a payé pour nos amis du Syndicat Non Jeux Unifié.
Lors des attaques menées contre l’union des salariés de Monaco le syndicat des Intérieurs

Extérieurs de la SBM a quitté l’USM pour rejoindre deux autres syndicats de la SBM qui ont
constitué une fédération interprofessionnelle : la F2SM.
Du coup, la grande masse des salariés (non jeux) de la SBM ne pouvait plus choisir de s’affilier
à un syndicat adhérent à l’USM. Qu’à cela ne tienne, nos amis du Syndicat des Agents de
Maîtrise décidèrent en Assemblée Générale Extraordinaire de modifier leurs statuts pour
ouvrir le syndicat à l’ensemble des salariés du Casino, cadres et non cadres.

Ca n’était pas du goût de certains.

Et, comme par hasard, le Directeur du Travail pendant plusieurs mois, a empêché
l’officialisation de ces modifications entravant, du même coup, l’exercice normal du droit
syndical par les employés.

Lors de la rencontre qui a rassemblé 32 Secrétaires Généraux de syndicats chez le Ministre
d’Etat, nous nous sommes élevés tous ensemble et avec force contre cette grossière inéquité.

Quelques semaines plus tard, le Ministre d’Etat donnait une suite favorable au recours
hiérarchique présenté par nos amis du syndicat des Agents de Maîtrise.

Et depuis, les statuts ont été officialisés. Le Syndicat Non Jeux Unifié peut donc fonctionner et
les salariés SBM y adhérer.

Bravo à notre solidarité agissante !

Manoeuvres déjouées aussi grâce à la relance revendicative
Au cours des derniers mois, le personnel de l’Orchestre Philharmonique s’est vu confronté
à une pétition pour le gel des salaires et une tentative d’arbitrage visant à dépouiller de ses
prérogatives, le syndicat signataire de la Convention Collective et imposer un syndicat non
signataire dans des négociations relatives à cette Convention. C’était un risque imminent
d’une remise en cause de cette dernière.

Une fois ces dangereuses manoeuvres déjouées grâce à la présence d’esprit de nos
responsables syndicaux et à l’esprit unitaire et responsable du personnel, le syndicat des

Professions Artistiques a procédé à une remise en cause de sa pratique, démontré sa capacité
d’ouverture et d’union.

Résultat : la rentrée sociale a démarré avec une soixantaine de doléances exprimées
directement par l’ensemble du personnel sous l’impulsion du Syndicat des Professions

Artistiques. Revendications que le syndicat portera devant sa hiérarchie dès qu’il aura été
procédé au tri de ces doléances et que l’ensemble du personnel aura exprimé en Assemblée
Générale, ses besoins prioritaires.

Précarité de l’emploi

L’action est lancée ! Les rencontres avec les salariés ont commencé !
Sur la base du questionnaire de l’USM nous voilà dans les professions pour engager le débat
avec les salariés, nous informer, mobiliser, et faire l’état des lieux.

Et bien sûr, après ça nous nous réunirons pour décider tous ensemble d’éventuelles actions à
mener collectivement sur la base de ce travail.
Comme le dit le dernier bulletin de nos amis du Syndicat des Agents Hospitaliers : « Précarité :

pourquoi subir quand on peut résister ?»

Plan /hôtel de Paris

Les salariés de l’Hôtel de Paris ont agi, restent mobilisés et poursuivent les négociations pour
obtenir un plan social décent pendant la fermeture pour travaux de cet établissement avec
des garanties de maintien des emplois et des salaires.

Action au Columbus

Depuis la mi-Octobre, les salariés du Columbus avec les responsables syndicaux de cet établissement
conduisent une action exemplaire contre la précarité de leurs conditions de travail et de leurs contrats.
Avec plus d’une vingtaine d’actions réparties sur autant de journées, ils luttent contre leur direction
qui refuse d’appliquer les protocoles d’accords et les usages existant à ce jour dans cet établissement.
Après plusieurs demandes d’ouverture de négociations restées sans suite de la part de la direction, les
salariés ont décidé d’agir pour l’arrêt de la restructuration orchestrée par le directeur par notamment
la fermeture du bar de l’hôtel le matin, sans préavis et sans raison, forçant ainsi des salariés employés
au bar habituellement à aller travailler en salle.

Ils agissent également pour que les salariés en extra depuis des années, voient leurs contrats
transformés en CDD et CDI. Ils agissent aussi pour que la Direction tienne son engagement de remettre
en vigueur l’accord sur la prime différentielle de salaire (PDS) qu’elle avait précédemment supprimée.

Afin d’apporter une aide à ces courageux salariés dans l’action, un appel à la solidarité financière
a été lancé auprès des syndicats professionnels pour compenser une partie des pertes de salaires
engendrées par plus de 10 jours d’arrêt de travail.

SAEC

Le Syndicat des Agents de l’Etat et de la Commune revendique une loi pour tous qui encadre
leurs conditions de travail et s’insurge contre les CDD de 9 ans que l’on veut leur imposer.

Retraite

Le schéma catastrophe prévu par le Gouvernement et les actuaires n’a toujours pas eu lieu. Au
contraire, encore cette année, 17 millions d’euros supplémentaires seront injectés dans le
fonds de réserve.

Stéphane Valeri affirme dans la presse que grâce à sa réforme, les bons résultats sont au
rendez vous. Ce qu’il oublie de dire, c’est que sans cette réforme, au lieu de 17 millions
d’euros, ce sont quand même 10 millions d’euros qui seraient venus grossir encore le fonds de
réserve, que les salariés n’auraient pas été ponctionnés sur leur salaire et les futurs retraités
ne verraient pas leur retraite diminuer.

Par ailleurs, le Comité de Contrôle de la CAR a refusé la demande de revalorisation du point
de retraite présentée par les représentants de l’USM et s’est aligné sur celle proposée par la
direction de la CAR grâce au vote du patronat, du gouvernement et du représentant salarié de
la F2SM.

RETRAITE COMPLEMENTAIRE

L’Union des Syndicats et la Fédération Patronale devraient prochainement signer un
avenant à la Convention Collective Nationale du Travail qui instaurera une caisse de retraite
complémentaire monégasque et améliorera le système par rapport à ce qui est aujourd’hui
applicable aux retraités.

Des moyens pour satisfaire les revendications

Récemment, le journal de France 2 mettait en évidence l’envolée des dividendes et la flambée
des profits au cours des 30 dernières années en France.
Ce sont aussi les résultats du CAC 40, qui ont bondi de15,23% en 2012 et les dividendes qui
enregistrent une progression d’environ 5% à près de 40 milliards d’euros. Quant à 2013, le

CAC 40 se maintient pour l’instant à son plus haut niveau depuis 5 ans.

C’est aussi en 2012 quelques rémunérations patronales annuelles “très modestes” : par
exemple, Paul Agon (L’Oréal- Biotherm à Monaco) 3.885.000 euros; Gérard Mestrallet
(GDF Suez) 3 000 000 euros; JL Bonaffe (BNP Paribas) 2 830 000 euros; Georges Plassat

(Carrefour) 2 668 500 euros; Frédéric Oudéat (Société Générale) 2 494 600 euros...

C’est aussi le Ministre d’Etat qui se félicite dans une interview de « la vitalité remarquable» de
l’économie monégasque avec des « recettes en hausse de +39,5 millions d’euros » cette année.
Autant dire, que les moyens de satisfaire les revendications existent bel et bien ! Et que les

lamentations patronales sont ridicules !

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